Le numérique a projeté au-devant de la scène mondiale des multinationales issues du secteur des TIC. L’hégémonie des réseaux de téléphonie mobile et des GAFAM devient incontestable. La musique enregistrée n’est pas épargné par les transformations numériques. L’on se demande alors si l’incursion du numérique dans l’univers des industries culturelles et créatives (ICC) présente une plus value aux acteurs de la musique enregistrée au Burkina Faso ou si son apport est plutôt négatif ? Afin de répondre à cette interrogation, la théorie des ICC est convoquée avec à la clé une approche socioéconomique s’inscrivant dans une économie politique critique de la culture. La méthode de recherche est basée sur une approche qualitative avec quelques données quantitatives pour les besoins de la démonstration. Les outils sont essentiellement la recherche documentaire, l’observation et l’enquête qualitative. Comme résultats, il faut retenir que même si le numérique a eu des effets négatifs la musique enregistrée, le problème ne se situe pas dans la nature du numérique mais plutôt dans la manière de l’appréhender. Il devient porteur de valeur lorsque ses enjeux sont maitrisés et les transformations et logiques hybrides bien appréhendées et bien intégrées dans les stratégies d’acteurs.